La justice, pour un grand nombre de citoyens, est trop lente, trop coûteuse, trop complexe, voire inaccessible. En 20 ans d’existence, l’émission La facture de Radio-Canada a reçu pas moins d’un quart de million d’appels à l’aide de la part de citoyens qui n’avaient souvent aucun autre moyen d’obtenir justice. Et selon le ministère de la Justice du Québec, environ 55 % des Québécois qui intentent une poursuite civile, ou qui sont poursuivis, s’autoreprésentent, faute de moyens.
«Ce phénomène est en croissance depuis une vingtaine d’années, non seulement au Québec mais aussi au Canada anglais et aux États-Unis», affirme la professeure du Département des sciences juridiques Emmanuelle Bernheim, responsable du chantier de recherche L’autoreprésentation et le plaideur citoyen au sein du consortium Accès au droit et à la justice (ADAJ).