Les 9 et 10 novembre prochain, les checheur.e.s Doris Farget (sciences juridiques), Nicolas Houde (science politique), Caroline Nepton Hotte (histoire de l’art) et Laurent Jérôme (sciences des religions) prendront part à un échange Canada-France sur le thème de la résurgence autochtone.
Co-organisé par Doris Farget (Département des sciences juridiques, UQAM), Laurent Jérôme (Département de sciences des religions, UQAM) et Jean-Louis Tornatore (Anthropologue, Université de Bourgogne) avec le Centre Interuniversitaire d’études et de recherches autochtone/Groupe de Recherche interdisciplinaire sur les affirmations autochtones contemporaines, l’Équipe de Recherche sur les Cosmopolitiques Autochtones de l’UQAM, et le Laboratoire interdisciplinaire de recherches « Société, sensibilités, soin » et l’Atelier d’écologie politique « Penser les transitions » de l’Université de Bourgogne, cet événement est le premier d’un dialogue que l’on souhaite fructueux entre l’UQAM et l’Université de Bourgogne. Un second événement est envisagé à l’UQAM en 2025. Il l’est aussi avec l’appui de la Direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne-Franche-Comté, de la Fondation Danielle Mitterrand, de la Faculté des sciences humaines, du Département des sciences juridiques et du Département de sciences des religions de l’UQAM.
Le concept de résurgence suscite un intérêt certain, en « écologie politique » ou dans les « humanités écologiques », pour penser les alternatives au monde de l’Anthropocène. Ce champ de la réflexion sur les grands enjeux du siècle est aussi très réceptif au « paradigme autochtone », c’est-à-dire aux modes d’habiter la Terre qu’expriment les cosmologies des peuples autochtones. Or celles-ci sont au cœur d’un mouvement intellectuel, incarné par des penseur.se.s et universitaires autochtones d’Amérique du Nord et désigné sous le terme de « résurgence autochtone ». L’objectif de ce colloque est de nouer un dialogue entre intellectuel.le.s et chercheur.e.s de ces deux domaines de pensée et d’action, et du moins d’essayer de comprendre comment « résonnent » les philosophies autochtones dans les pensées actuelles de l’écologie et du vivant. Quels en sont les accords, mais aussi les malentendus ? Comment une critique radicale de la modernité capitaliste ou thermo-industrielle rencontre-elle une critique tout aussi radicale du colonialisme, tel qu’il se poursuit dans les pays de colonialisme de peuplement ?